Notre Assemblée Générale a eu lieu jeudi 18 décembre à Lacapelle-Marival. Après une première année à la présidence de la coopérative, Serge Couderc a dressé un bilan positif sur l’activité de l’exercice et encouragé les projets d’avenir portés par les administrateurs et les équipes :
” Cette année a été celle de la transition, de la structuration et de la performance collective. Nous avons posé les bases d’une gouvernance renforcée, confirmé notre capacité à croître dans un contexte incertain et amorcé des projets d’avenir ambitieux, tant dans le photovoltaïque que dans l’agriculture, la distribution, le bois et la méthanisation. Aujourd’hui, face à la complexité de notre organisation et à la diversité de nos activités, nous avons structuré des espaces de travail spécialisés qui permettent d’aller plus loin dans l’analyse et la prise de décision qui revient in fine au Conseil d’administration. Nous disposons désormais de 5 commissions : Agriculture, Distribution, Photovoltaïque, Territoire, RSE. Une commission Bois est en projet. Les défis sont nombreux, mais nous avons les atouts pour les relever : des équipes engagées, des adhérents impliqués et une vision collective forte. Je vous remercie pour votre confiance et votre mobilisation. Ensemble, continuons à faire de Fermes de Figeac une coopérative innovante, solidaire, durable et profondément attachée à son territoire.”
Serge Couderc, Président de Fermes de Figeac
Cette année a également été marquée par des projets structurants, notamment la modernisation du site de Latronquière pour répondre aux attentes de nos adhérents et de la population locale. Ce projet est essentiel pour l’avenir de la coopérative : il vise à adapter notre Fabrique, dont nous avons célébré les trente ans d’existence, et à refondre notre magasin vieillissant pour répondre aux attentes des adhérents et aux enjeux de demain. Les premières études ont été lancées, nous allons installer dès cet hiver un nouveau Moulin et l’atelier de maintenance qui manquait tant a été construit. Nous devons aussi regarder les défis qui nous attendent. L’agriculture traverse une période turbulente : nouvelles épizooties, et parfois des abattages massifs, incertitudes sanitaires. Le changement climatique est désormais bien visible, avec des saisons perturbées, des épisodes de fortes chaleurs et de pluies extrêmes qui imposent une gestion des fermes plus agile. À cela s’ajoutent des bouleversements internationaux, comme l’arrivée du Mercosur et ses inquiétudes sur le marché de la viande, ou encore des cours des matières premières toujours plus impactés par la géopolitique. Localement, la fermeture de l’abattoir de Saint-Céré, provisoire et partielle, fragilise les circuits courts et les dynamiques territoriales. Face à ces défis, l’adaptation et la mobilité seront nos maîtres mots. Ce n’est pas simple, mais nous avons des atouts : la proximité, l’ancrage territorial et la diversification des activités, qui nous permettent de préserver des services et de la valeur pour préparer l’avenir.
” Je tiens à féliciter l’ensemble des équipes opérationnelles et administratives qui font vivre nos activités au quotidien. Les résultats de cette année sont très bons : nous atteignons un chiffre d’affaires de plus de 32 millions d’euros, en croissance de près de 9 %, avec un résultat avant impôt et intéressement de plus de 650 000 euros et un résultat net de 271 000 euros. Cette performance repose sur la bonne santé économique de nos activités et sur une bonne maîtrise des charges. Le moteur principal de cette croissance est notre activité photovoltaïque, qui a posé cette année plus de 12 MWc, soit l’équivalent de la puissance nécessaire pour alimenter la ville de Figeac hors chauffage. Certes, le secteur est porteur, mais il fallait être présent et prêt. Cela a été rendu possible par un travail de fond engagé depuis plusieurs années : renforcement des équipes et des compétences, amélioration des process et anticipation des évolutions du marché. Pour autant, nous ne devons pas nous endormir sur nos lauriers. Notre portefeuille de projets PV est bien rempli pour encore dix-huit mois, mais il faut anticiper les évolutions réglementaires qui bousculent les équilibres acquis. Nous travaillons déjà sur l’après : nous testons des boucles locales de production et de vente d’électricité sur nos propres sites, nous développons des ombrières photovoltaïques et nous avons construit une offre commune avec une filiale de Natera pour équiper le parking de la Quercynoise avec une ombrière de 1,2 MWc. Ces projets ouvrent de nouveaux horizons passionnants, qui confirment notre capacité à innover et à rester en avance.”
Serge Couderc, Président de Fermes de Figeac
Nous continuons à construire pour offrir le meilleur service agricole. Petit à petit, nous renforçons nos équipes : cette année encore, nous avons accueilli Marie comme technicienne sur le secteur de Lacapelle et embauché deux jeunes apprentis, Romain et Tom, pour améliorer notre réactivité terrain. Nous investissons également sur les enjeux de développement agricole avec une équipe dédiée, composée de Nadine et Charlotte et d’un apprenti, qui explore de nouvelles pistes agronomiques, accompagne des groupes de projets agricoles pour tester de nouvelles productions et construit des partenariats innovants. La démarche Fermes en Transition qui cherche à construire un écosystème de projet sur notre territoire avance pas à pas, avec des partenariats solides tissés ces dernières années avec entre autres l’Agence de l’eau, les syndicats de bassin, le lycée agricole, la chambre d’agriculture et AgroParisTech.
Dans un secteur en difficulté, notre positionnement axé sur l’alimentation et le local porte ses fruits dans nos magasins : nous constatons encore une hausse de la fréquentation dans nos magasins et nous tenons nos marges, ce qui n’est pas une mince affaire après le choc inflationniste des dernières années. Là encore, il faut continuer à avancer et préparer l’avenir.
Notre engagement dans la valorisation des ressources du territoire continue. Avec nos deux scieries Lafargue à Aynac et France Noyer à Assier tout d’abord. La période est compliquée car le marché de la construction et de la rénovation est morose et le marché internationale qui concerne France Noyer perturbé par les crises géopolitiques et les taxes Trump. Nous croyons cependant que la valorisation de la ressource bois a du sens et que nous avons une belle place à prendre. Nous travaillons pour renforcer notre position et adresser de nouveaux marchés, notamment avec de la première et deuxième transformation. Avec la méthanisation en petits collectifs agricoles par ailleurs. Fermes de Figeac accompagne ces projets depuis l’origine et assure aujourd’hui leur exploitation. Nous sommes convaincus de l’intérêt de ces unités. Au-delà de leur contribution énergétique, elles apportent de nombreuses plus-values environnementales en traitant près de 110 000 tonnes par an d’effluents d’élevage et en renouvelant les dynamiques collectives agricoles. Les résultats techniques sont très bons, mais le modèle économique reste fragile. Une réflexion va s’engager au niveau départemental pour explorer d’autres formes de valorisation du biogaz.
Trois nouveaux administrateurs rejoignent notre gouvernance. Nous leur souhaitons la bienvenue :
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